La “Marche de la dignité” du dimanche 27 mai a finalement réuni près de 50 000 manifestants, selon des sources syndicales. Organisée à l’appel de la Confédération démocratique du travail (CDT), cette manifestation a au moins eu le mérite de ressouder, le temps d’une journée, les rangs de la gauche. Des leaders de l’USFP ont ainsi marché aux côtés de ceux du PSU, du CNI, du PT, du PADS et même d’Annahj Addimocrati. Le Mouvement du 20 février s’est, lui aussi, invité à l’évènement, qui a sévèrement critiqué le gouvernement Benkirane, accusé “d’accepter toutes les compromissions”. Grisés par leurs succès, certains leaders syndicaux n’hésitent  pas à parler de “front avec lequel l’Exécutif doit désormais compter”.