Cinéma. Cannes, la pêche aux prix

La grand-messe annuelle du cinéma mondial a pris fin. Petit tour d’horizon des films primés et des défaites inattendues.

Le 65ème Festival de Cannes terminé,  l’heure est au décompte. L’Autrichien Michael Haneke repart avec la Palme d’or pour son film Amour, une histoire d’amour, comme l’indique son nom, entre deux octogénaires, joués par les Français Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva. Le Grand Prix revient à l’Italien Matteo Garonne qui présentait Reality, tranche de vie d’un poissonnier napolitain qui se lance dans l’aventure de la téléréalité. Aniello Arena, l’acteur principal de ce long-métrage, purge une longue peine de prison en Italie et ne pouvait donc être présent à Cannes lors de la remise du prix. Autre grand couronné, le cinéaste britannique engagé, Ken Loach, décroche le Prix du jury pour sa comédie —la seule présentée à Cannes cette année— La part des anges, chronique d’une bande de délinquants de Glasgow pas très doués. Le Roumain Cristian Mungiu obtient le Prix du scénario pour Au-delà des collines et le Mexicain Carlos Reygadas celui de la mise en scène pour Poste Tenebras Lux. Tous ces heureux félicités sont des habitués de la Croisette et avaient déjà été primés lors des précédentes éditions, ce qui n’a pas manqué de susciter une petite polémique sur le manque d’originalité des choix du jury. Seule spécificité de cette année : la déroute des cinémas américain et français. Même les très attendus De rouille et d’os de Jacques Audiard et Cosmopolis de David Cronenberg repartent bredouilles. 

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