Tunisie. La presse vs Ennahda

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La tension monte entre le parti Ennahda et les journalistes tunisiens. Symbole de cet état de fait : la télévision publique Al Wataniya, à qui le porte-parole d’Ennahda, Nejib Gharbi, reproche d’avoir “une orientation idéologique”. “Tout ce que nous demandons aux journalistes, c’est la neutralité”, ajoute-t-il, reprenant un discours qui vise souvent la presse dans son ensemble. Car les journalistes sont régulièrement accusés de dénigrer systématiquement l’action gouvernementale, voire de comploter pour renverser l’exécutif. A l’inverse, les médias soupçonnent le parti islamiste de vouloir mettre l’information en coupe réglée. “Il y a un travail méthodique pour mettre la main sur les médias”, accuse Néji Bghouri, membre de l’instance indépendante tunisienne chargée du secteur des médias, estimant que les dirigeants tunisiens “veulent les dominer pour faire briller leur image en prévision des prochaines élections”, prévues dans un an. 

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