La Birmanie est-elle en phase de transition démocratique ? En tout cas, les anciens militaires au pouvoir depuis un an se veulent réformateurs et multiplient les signes d’ouverture. L’opposante historique Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix en 1991, vient d’être élue députée au cours d’élections législatives partielles. Il s’agit du premier scrutin libre depuis 1990, date à laquelle le parti d’Aung San Suu Kyi avait (déjà) remporté une large victoire. Mais, à l’époque, le processus électoral avait été annulé et le pays avait plongé dans vingt ans de dictature militaire. Le vote du 1er avril pourrait être une étape importante du cheminement du pays vers la démocratie, si les élections législatives de 2015 sont du même acabit. La Ligue nationale pour la démocratie, parti d’Aung San Suu Kyi, a de grandes chances d’accéder au pouvoir, puisqu’elle a gagné le 1er avril au moins 40 des 44 sièges qu’elle briguait (sur 45 en jeu). Dans son opération séduction à l’étranger, l’actuel pouvoir birman a en tout cas marqué des points.