Mauritanie. Réforme contestée

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La Mauritanie n’a pas échappé au Printemps arabe. Face à la contestation, le président Mohamed Ould Abdelaziz, un militaire arrivé au pouvoir suite à un pustch, a dû conclure en novembre dernier des accords politiques avec une partie de l’opposition. Le 6 mars, le Congrès s’apprêtait en conséquence à adopter plusieurs amendements constitutionnels, qui doivent introduire dans la Loi fondamentale l’interdiction des coups d’Etat, la criminalisation de l’esclavage, le caractère multiethnique de la Mauritanie et la responsabilisation du Premier ministre devant le parlement, qui peut le censurer. Ils prévoient en outre la création d’une Commission électorale “totalement souveraine et indépendante”. Mais toute une frange de l’opposition, qui avait boycotté le dialogue ayant abouti aux modifications envisagées, critique ces amendements, qu’elle juge “insignifiants”. Elle estime en outre que “la Constitution ne doit pas être changée dans un contexte de crise, de surcroît par un parlement dont le mandat s’est terminé en novembre 2011”.

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