IAM. La fin des années fastes

Mis à mal au Maroc par la forte concurrence menée par ses deux outsiders, l’opérateur historique a dû compter sur ses filiales africaines pour limiter la casse en 2011.

La baisse de régime de Maroc Telecom sur son marché historique se confirme d’année en année. En 2011, les revenus engrangés par l’opérateur sur le marché marocain ont signé une baisse de 4,4% par rapport à 2010. En cause, la forte concurrence menée par ses deux outsiders, et qui l’a poussé à revoir ses tarifs à la baisse. Heureusement qu’il y a l’Afrique ! La baisse de rythme sur le marché de référence du groupe a été sensiblement compensée par la bonne tenue des filiales du groupe au Burkina Faso, en Mauritanie, au Gabon, et surtout au Mali. Des filiales qui jouent plus que jamais leur rôle de relais de croissance, affichant une augmentation à deux chiffres de leur parc clientèle et de leurs indicateurs d’activité. En consolidé, le groupe, qui compte désormais plus de 29 millions de clients, termine l’année avec un chiffre d’affaires de 30,8 milliards de dirhams, en baisse de 2,5% par rapport à l’année 2010. Les choses ne sont pas plus reluisantes côté bénéfices. Essoufflé après une décennie de forte croissance, le résultat net du groupe a flanché de 14,8% pour s’établir à 8,1 milliards de dirhams. En 2010, les bénéfices du groupe dépassaient confortablement la barre des 9 milliards de dirhams. Mais rien ne semble affecter la “générosité” des administrateurs du groupe, qui proposent encore une fois de distribuer la totalité des bénéfices à leurs actionnaires. Actionnaire de référence de Maroc Telecom, le Français Vivendi serait aux anges. Idem pour l’Etat marocain, qui devra récolter une bonne petite part du gâteau. 

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