Nigéria. Tensions confessionnelles

Suite à des attentats anti-chrétiens commis par une secte islamiste, des attaques ont touché une mosquée et une école coranique. Le président Goodluck Jonathan a décrété l’état d’urgence.

Le jour de Noël, à la fin de l’office religieux, une explosion frappe une église de la périphérie d’Abuja, tuant 44 personnes. C’est le plus lourd bilan de la série d’attentats perpétrés le même jour par Boko Haram, une secte islamiste. Dans la semaine qui suit, une mosquée et une école coranique sont attaquées. Des actes qui font craindre une escalade des violences confessionnelles dans le pays le plus peuplé d’Afrique, dont les 160 millions d’habitants se répartissent entre musulmans et chrétiens. Le 31 décembre, le président Goodluck Jonathan décrète l’état d’urgence dans plusieurs zones du Nigéria, dans le but de combattre la secte islamiste Boko Haram, dont le nom signifie “l’éducation occidentale est un péché”. Cette organisation, qui prône la création d’un Etat islamique dans le nord du pays, majoritairement musulman, commet des attentats meurtriers depuis des années. Début janvier, elle a même fixé un ultimatum de trois jours aux chrétiens vivant dans le nord pour partir et a menacé de combattre les troupes gouvernementales. Le recours à l’état d’urgence fait par ailleurs craindre que l’armée commette des brutalités. Dans le passé, elle a déjà été accusée de tuer des civils et de brûler des maisons après des attentats, affirmant que les habitants collaboraient avec les islamistes.

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