Afghanistan. Abus américains

Hamid Karzaï. Crédit : AFP

A l’heure où la prison de Guantanamo, célèbre pour la torture qui y a été pratiquée, fête ses dix ans (et “accueille” encore 171 détenus), le président afghan ordonne aux Etats-Unis de rendre à son pays le contrôle intégral de la prison de Bagram, une ville située au nord de Kaboul. Par cette injonction, Hamid Karzaï souhaite en finir avec un symbole patent de l’occupation américaine, mais aussi défendre les droits de l’homme. Un rapport gouvernemental, récemment rendu public, y évoque des cas de torture et de mauvais traitements. Dans cet établissement pénitentiaire géré à la fois par les forces américaines et afghanes, “moins de cas de maltraitance” auraient été signalés dans la partie sous contrôle afghan. Des prisonniers auraient été privés de nourriture, quand d’autres auraient été maintenus en détention au-delà de la durée de leur peine. Pour certains analystes, Karzaï cherche par cette décision à marquer son désaccord avec le principe de négociations de paix directes entre les Etats-Unis et les rebelles talibans, sans que le gouvernement afghan n’y soit associé.

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